6 décembre 2015
Je pense qu’une grande majorité de personnes croient que le miel est une alternative saine au sucre et aux sucrants artificiels. Dans certains cas, c’est vrai mais il y a quelques informations à connaitre avant d’utiliser le miel comme sucrant.
Pour commencer, pour ceux d’entre vous qui se demanderaient pourquoi nous parlons de miel sur un blog plutôt axé sur l’alimentation crue végétalienne (le miel n’est pas un aliment végétalien puisque issu du travail d’un animal), je vous invite à lire cet article du Dr Gabriel Cousens, crudivore végétalien depuis de très nombreuses années et exerçant au Centre Tree of Life.
Les bénéfices sanitaires du miel
Le miel est bien entendu une option saine et peut offrir de nombreux bénéfices à votre alimentation. Ce sucrant naturel est utilisé par les humains depuis des temps très anciens. Il contient de nombreuses vitamines, des minéraux, des antioxydants et des enzymes. Le miel local peut réduire les allergies saisonnières en exposant le corps à de petites quantités de pollens de fleurs qui poussent dans l’environnement de la personne allergique. Le miel a également le potentiel de tuer les bactéries résistantes (e.coli et salmonelle) comme un antibiotique naturel.
Alors où est le problème ?
La chaleur détruit les qualités bienfaitrices du miel donc vous devez vous assurer que vous achetez bien du miel cru. La plupart des miels vendus dans le commerce ont été pasteurisés ou chauffés à de fortes températures, tuant ainsi beaucoup des enzymes qui font de lui un super aliment.
Que vous achetiez du miel transformé ou du miel cru, la pire chose que vous puissiez faire est de le chauffer encore davantage en le faisant cuire à de hautes températures pendant un temps conséquent. Certains minéraux vont subsister mais les si précieux enzymes présents dans le miel cru seront tous détruits par la chaleur. La cuisson peut également altérer le goût du miel et donner un arrière-goût amer à la préparation.
Le pire c’est que tout miel qui a été chauffé devient en fait formateur de mucus dans le corps. Cela veut dire qu’il contribue à la congestion, à la prise de poids, aux problèmes respiratoires, aux problèmes de peau comme l’acné et au déséquilibre de glucose dans le sang. Ironiquement, le miel est également utilisé pour soulager l’excès de mucus, c’est pourquoi il est présent dans de si nombreux remèdes pour les coups de froid, rhumes, grippe, angine … Encore une fois, la chose à se rappeler : c’est que vous devez être certain que votre miel est cru ou alors vous ne profiterez pas des bénéfices qu’il est supposé vous apporter !
Les miels Ballot-Flurin sont garantis crus, bio et ont même été dynamisés avant d’être mis en pot sans pasteurisation. Ils sont à déguster seuls de préférence pour profiter de leur saveur exceptionnelle, et avec modération comme un super aliment qu’ils sont !
Alors quelles autres alternatives sucrantes pour cuisiner ?
Le mieux bien évidemment, c’est de ne consommer que des gourmandises crues ! Maintenant si vous voulez quand même cuire ou ne pouvez pas faire toujours autrement, le mieux serait peut-être, à mon avis le sirop d’érable ou le nectar/sucre de coco qui pour la plupart ont été chauffés au-delà de 45°C (à chaque fois pour le sirop d’érable, souvent pour le sucre/nectar de coco) mais qui présentent tout de même toujours un intérêt nutritionnel puisqu’ils sont, semble-t-il, encore riches en minéraux et en vitamines.
Vous pouvez également essayer la stévia que l’on trouve maintenant sous diverses formes (poudre ou liquide) ou à défaut, le sucre de canne non raffiné bio ou rapadura. Vous pouvez aussi dans certaines recettes utiliser de la banane écrasée ou des dattes mixées en pâte (réhydratées avant si elles sont trop sèches). Ce sera toujours mieux que du sucre blanc ou du sucre de canne classique.
Quoique vous choisissiez, je vous recommande de toujours utiliser la moitié de la quantité demandée pour la recette de gâteau cuit que vous réalisez. C’est ce que je fais depuis de nombreuses années et personne ne m’a encore dit que ce n’était pas assez sucré ! Vous pourrez toujours ajuster un peu la quantité la prochaine fois si cela n’était vraiment pas assez sucré pour votre palais. Mais gardez à l’esprit que pour une santé optimale, moins on mange de sucre, mieux on se porte et que le sucre est un terrible accélérateur de vieillissement ! (Voir cette conférence).
Et ne tombez pas dans le piège des fruits parce que vous avez un bec sucré ! Ce n’est pas forcément mieux au-delà d’une certaine quantité et selon certains types de constitutions et de modes de vie !
Les sucrants quels qu’ils soient doivent être consommés avec modération.